EXPOSITION DES CÉRAMISTES DE L’AGAP
SADIRAC (33)
5 NOVEMBRE 2018 – 16 MARS 2019
Héritière
d’une tradition remontant à l’Antiquité, la Maison de la Poterie de Sadirac propose de découvrir, comprendre et apprécier
l’Art de la Terre au sein d’un lieu unique composé d’un musée municipal et
d’ateliers.
Dans
un bâtiment construit autour des vestiges d’un four potier du 19°s, la
Maison de la Poterie invite petits
et grands à découvrir l’histoire potière de Sadirac qui prend une dimension
exceptionnelle au 18°s où l’on dénombre 150 potiers, soit la moitié de la
population de la paroisse.
Depuis
plus de trente ans, l’association des Gens et Amis de la Poterie – AGAP- intervient
aux côtés de la municipalité dans le cadre de la promotion de l’identité
culturelle locale en développant une activité artistique, pédagogique,
d’intégration, de conservation et de transmission, basée sur les métiers
artisanaux liés à la terre.
L’actuelle
exposition présente le travail de huit céramistes de l’AGAP, intervenant dans
l’association, il s’agit de :
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Valérie
Blaize, grès ou porcelaine
-
Yves
Braud, grès au sel
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Berlande
Borne, terre sigillée
-
Gwénola
et Noémie Boullier, terre engobée gravée
-
Jeremy
Coleman, porcelaine et grès
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Eukeni
Callejo, terre enfumée
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Charles
Lebrun, grès repoussé
-
Rachelle
Veniard, grès blanc décoré
-
Une
petite présentation de chacun des huit céramistes :
Valérie
Blaize, grès ou porcelaine
-
De la céramique emballée semble aberrant
tant il semble convenu qu'il faut pouvoir prendre l'objet dans les mains, le
toucher, avant de l'acheter. L'association de la terre à l'acrylique et au
plastique est peut-être encore plus déconcertante. Il s'agit d'une proposition d'ouverture
vers cette cohabitation forcée de matières antinomiques, comme la greffe d'une
prothèse synthétique dans un corps. L'interprétation sera polysémique, la terre
toujours préservée du contact humain. A moins que l'acquéreur n'éventre
l'emballage arrivé chez lui, comme un vulgaire paquet alimentaire...
Grès ou porcelaine, cuisson 1280°C, acrylique,
plastique, fil de coton ou nylon.
-
Yves Braud, grès au sel
Formation avec
Patrick Rollet et François Gallissaires.
Pourquoi potier ? Amoureux des traditions j’aime
les beaux objets ayant une fonction utilitaire et qui participent au quotidien,
à notre environnement.
Pourquoi les « grès au sel » ? Les
couleurs en sont chaudes, fondues, jamais agressives. J’y retrouve dans un
autre registre les pastels de mon enfance ».
-
Berlande Borne, terre sigillée
Une naissance sur les terres
sénégalaises, voilà mon point de départ. S’ouvrir au monde, faire le tour de la
terre. Avoir pour racines un continent qui n’a pas peur de mettre les mains
dans la matière, voilà ma première source d’inspiration.
Ce qui m’intéresse dans la céramique,
c’est l’accueil de la fêlure. Joie du choc thermique et des traces qu’il nous
laisse sur des textures satinées ou brillantes, polies ou brutes.
-
Gwénola et Noémie Boullier, terre
engobée gravée
Travail à quatre mains : Gwénola
façonne la terre en de grandes jarres et galets polis, Noémie, sa fille décore
les pièces, en les gravant, les peignant.
Terre brute engobée blanche, parfois
incrustation de terre noire, puis grattage et polissage.
-
Jeremy Coleman, porcelaine et grès

Formé très tôt en Angleterre, dans la
tradition des pionniers de la céramique européene du vingtième siècle, tels que
Leach et Cardew, Jeremy Coleman puise, lui aussi, dans la même grande tradition
orientale que ces vénérables maîtres.
Installé dans son atelier à La Sauve depuis
1997, il est a recherche d'une synthèse harmonieuse qu'il éprouve pour le monde
qui l'entoure, travaillant la porcelaine et le grès de haute température avec
des gestes et des traits simples, subtils, mais chargés de contenu et infusés
par son amour pour le monde qu'il dessine et qu'il peint depuis sa
jeunesse.
-
Eukeni Callejo, terre enfumée
‘Avec l’enfumage, je transforme un
objet normal, enfin, possédant une certaine normalité, en un objet qui
appartient à notre inconscient collectif. En le transformant par le feu, en en
conservant sa trace, il acquiert cette sorte d’universalité’.
Métal, terre, ciment. Différents types
d’enfumage, dans le four ou en fosse.
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Charles Lebrun, grès repoussé
Grès tourné et terre repoussé.
Charles puise son inspiration dans la
nature. Il cherche à donner à ses céramiques un aspect naturel proche des
éléments de la nature en incorporant à la terre des matières minérales
rajoutées, porcelaine liquide, engobes, oxydes, terre noire, ….
Cuissons à hautes températures,
1 250°C.
-
Rachelle Veniard, grès blanc décoré
Les
pièces de grès blanc, décorées de touches bleutées, forment à elles seules tout
un univers imaginaire.
Les
pots sont des fontaines, des puits, des maisons où se cachent et s’activent de
petits êtres rêvés….
Grès
blanc ou terre de St Amand, engobes et couverte satinée.